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La question touareg face à la naissance d’un nouveau négationnisme international !

Publié le par Algérie libertaire

Il y a un négationnisme antisémite et abject par lequel certains vides de la conscience osent discuter l’imprescriptible génocide des juifs commis par le nazisme, et il y a aussi un nouveau négationnisme international qui apparait dans des circonstances qui ne sont pas sans rappeler les préludes à l’ascension du national-socialisme en Allemagne, il y a là des signes avant-coureurs qui annoncent un lendemain incertain pour toute l’Humanité. L’indifférence générale et ensuite l’indignation unanime de la communauté internationale après la proclamation de l’indépendance de l’Azawad, n’est en fait que le reflet d’un unanimisme étatiste international à ne pas reconnaitre l’Azawad comme entité humaine, culturelle, économique et géographique indépendante du Mali, c’est tout le peuple touareg qui se retrouve confronté à une véritable question d’ordre existentiel, pour ne pas dire une question existentialiste, car refuser de reconnaitre l’Azawad indépendant, c’est refuser de reconnaitre l’existence du peuple touareg, c’est aussi simple que ça ! Mais, il faut revenir aux artisans de cette négation de l’existence touareg, les premiers à s’être indignés ne sont autre que l’ancienne puissance coloniale, la France, suivie des États-Unis d’Amérique, des États de l’Union Africaine et enfin d’une Algérie qui ne sais plus quoi faire face à cette question qui la trouble et la déconcerte profondément, c’est donc là un forcing international, un unanimisme qui ne peut être innocent ; ne pouvant attribuer aux Touaregs la responsabilité dans le malheur social et humain que vie le Mali, la bonne communauté international ne trouve d’autre prétexte que d’associer l’indépendance de l’Azawad à l’implantation d’une base solide d’Al-Qaida dans la région du Sahel, ce chant est porté dorénavant par toute une cohorte d’États qui ne sont que les tenants de l’ordre impérialiste s’exprimant même quelques fois dans les voix de dirigeants tiers-mondistes affaiblis, pris au dépourvu et terrorisés par un Impérialisme qui se fait dangereusement menaçant, c’est le cas des dirigeants nord-africains, comme pour laisser ces derniers proclamer que les Touaregs sont étrangers à leur géographie humaine. Il faut savoir que l’Azawad avait souhaité son intégration à ce que fut l’Algérie française, mais, dans le jeu d’une colonisation en plein reconversion, de Gaulle en avait décidé autrement en laissant l’Azawad aux Maliens, considérant qu’ils n’avaient pas de place dans une Algérie qu’il regardait comme département français, et non pas comme une colonie, la France ayant entrepris, dès 1830 une politique de colonie de peuplement en Algérie, et de ce fait elle ne pouvait y accueillir un peuple s’ajoutant à un autre qu’elle combattait déjà avec la volonté de le mener vers l’extinction, la politique de la terre brûlée n’en est qu’un exemple apparent. La déliquescence de la politique colonialiste française avait volontairement créé des bombes à retardement, dont l’Azawad est l’exemple actuel.

 

Ces bombes à retardement sont en fait des litiges fondamentaux dont le colonialisme avait fait la tare des États postcoloniaux, mais, dans sa marche vers la destruction de ces monolithes en effritement, l’Impérialisme leur oppose, dans un premier temps, l’ancienne puissance coloniale alliée au plus robuste parmi ceux qui étaient anciennement sous sa souveraineté. L’Impérialisme s’offre un gendarme dans la région, et il veut que ce soit l’Algérie, non pas par sympathie, mais par une pernicieuse stratégie déjà essayée par Napoléon III lorsqu’il négociait la reddition de l’Émir Abdelkader contre sa participation à la construction d’un grand royaume arabe et dont Abdelkader et sa progéniture auraient pu devenir la famille régnante (voir le livre de Charles Robert  Agéron intitulé : La politique coloniale au Maghreb).

 

Cependant, dans ce que nous sommes convenus de voir comme un aspect de la politique du Grand Moyen-Orient si chère à Georges Bush, il y a sans doute aucun une machination ourdie contre tous les peuples inclus dans l’ensemble du Grand Moyen-Orient, c’est-à-dire une interposition entre les populations et les ethnies de ce vaste ensemble et dont les trois grande composantes sont les Berbères, les Arabes et les Perses, les Kurde, Coptes et Juifs aussi. C’est un tableau hélas sombre qui nous interpelle toutes et tous pour maintenir vivantes nos consciences humaines que nous devons opposer à l’impérialisme comme au fascisme et au totalitarisme quelque soient leurs expression et quelque soient les illusions trompeuses qu’ils s’efforceront de nous imposer par des promesses empoisonnées et de viles marchandages criminels, quand ce n’est pas de nous imposer l’oppression et la guerre comme option pacificatrice et pseudo-civilisatrice sanglante et sanguinaire, nous n’avons d’autres alternatives qu’une lutte commune et solidaires entre tous les peuples opprimés, une lutte pour la dignité humaine qu’est notre liberté.

 

Par : OUBAYA Samir

Le 07 avril 2012                   

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