L’argent, entre palliatif face à l’absence d’idée, et recours aux vieux concepts rébarbatifs !
L’on sait combien certain(e)s incrédules commencent sottement à devenirs si naïfs et si épris de fausses espérances lorsque ceux-ci s’imaginent à l’orée d’une victoire socialiste sur l’hydre capitaliste, c’est là une image fabriquée de plus pour approfondir la tromperie qui enfonce les peuples dans l’abime d’un leurre qui les fait davantage esclave des stéréotypes savamment travaillés par les fabricants du consentement, pour reprendre cette formule marcusienne. Oui, il y a là un grand leurre et un gros mensonge par quoi le capitalisme fait dans la passation de consigne d’une besogne qui grossit sur les marches de l’impérialisme.
Le capitalisme n’est pas vaincu ! Il est plus fort que jamais, et c’est dans le gigantisme de son hégémonie planétaire qu’il se met à muter vers quelque chose de plus féroce et de plus invincible ; c’est une transformation rapide et profonde du capitalisme, à tous les niveaux, et qui implique ce dernier dans une recoloration des réalités sociales, économiques, politiques et culturelles. Ainsi, l’on ne peut qu’être curieux face à une crise financière toute montée de toutes pièces et succédant à une politique ultra-sécuritaire internationale inédite !
L’argent est le nerf de la guerre que la politique perpétue avec d’autres moyens pour reprendre cette formule clausewitzienne. Noyé dans un terrible défaitisme, un ami me disait un jour qu’il faut toujours avoir les moyens de sa politique, et c’est de ces moyens qu’il s’agit en ce propos, de les discuter et d’en savoir quelque chose !
La politique emploie essentiellement comme moyens belliqueux, et assidument contrôlés, les idées qu’on aime présenter en montages idéologiques canonisés dans l’aura religieuse du fameux contrat social ! La politique a le mensonge comme unique visage, elle gère la falsification des faits en détournant les masses, engraissées par l’inactivité physique et mentale, de tout ce qui est contraire à l’ordre établi par les plus forts.
On paie très bien le mercenariat politique aux quatre coins de la terre, cette vile profession est un bréviaire de lâcheté et d’ignominie au service d’une oppression multiforme qui lobotomise l’être humain par et dans son vécu social où tout est décidé à son insu et contre lui !
Non seulement, le capitalisme se transforme et change de moyens, mais il se diversifie à outrance et se multiplie à l’image d’une cellule cancéreuse avec comme chimie organisationnelle l’intensification des méthodes d’aliénation sociales et culturelles, pour qu’on soit maintenant face à un capitalisme pluriel, uni et nombreux.
La social-démocratie embourbée dans sa contradiction natale se propose en sous-traitant pour un pernicieux capitalisme de douce apparence, mais, seulement réservée aux contrées dites civilisées, les autres attendent que vienne à leur manquer l’argent que la social-démocratie saura leur arracher à coup de supercheries coopératives comme toujours !
Par : OUBAYA Samir
Le 14 juin 2012